Comment en parler sans tomber dans la facilité la plus éhontée ? Comment éviter le triple piége du politically correct : le dire, sans le dire, tout en le disant, parce que bon. Dans le cas précis, c’est assez facile :
le gars a déjà une histoire. Neveu du ministre d’un royaume quelconque, il était rentré en stage chez nous avec une estampille direction générale, mais n’avait pas hésité à faire jouer Tonton Piston dés qu’une poussière se glissait entre lui et son destin de banquier d’affaire. Son stage de six mois touchant à sa fin, il fallait l’embaucher ou le sortir. Mis au courant par les responsables du métier qui ne voulaient absolument pas récupérer cette patate chaude,
j’avais sorti pour l’entretien mes pincettes en argent, celles qui me permettent de montrer une nature bien policée doublée d’un grand intérêt pour les babillages de l’interlocuteur, sachant pertinemment que ça ne mènera a rien.
Ce genre d’entretien est forcément complexe. On ne peut s’empêcher de les attendre au tournant, on est déçu qu’ils n’aient pas su profiter de leur entrée par la grande porte pour jouer le jeu et s’intégrer. Parallèlement, on ne veut pas tirer sur l’ambulance, et ce pauvre garçon était dehors avant même d’être rentré dans mon bureau, donc ? Donc en plus il est bègue.
Mais pas le petit bégaiement d’hésitation en arrivant, pas la langue qui fourche malencontreusement deux fois dans les 4 premières minutes. Non non. Bègue. Une heure. Je n’avais jamais discuté une heure avec un bègue.
Comment fait on ?
Faut il finir leurs mots quand il rebondissent sur une syllabe ?
Ma nouvelle expérience en la matière me suggère que non, une fois sur vingt environ on se goure de mot sous le coup de la fatigue ou de l’énervement ; « J’adore la MMMMMM…………… Masturbation ? Mécanique quantique ? Mer d’Aral ? » alors que le gars est juste motard, et là on peut être sur qu’il passe de bègue à marteau piqueur, avec sueurs et paupières qui clignent.
Je passe sur l’immonde risque de contagion qui m’a effleuré au bout de dix minutes, je passe sur Michael Palin dans un poisson nommé Wanda, et autres fantômes qui sont venus me hanter pendant tout l’entretien. Je m’en suis donc tenu au regard bienveillant et au sourire d’encouragement, avec une légère inclinaison de la tête qui doit encore plus les énerver sur le thème « arrête de me prendre pour un crétin ».
Cela dit, ce qui serait impossible à plusieurs se révèle assez aisé sans regards complices : le fou rire avec la fenêtre étant exclu, on fini par se concentrer sur le fond du discours (pas le choix tu me diras). Ce jeune homme était très intelligent.
Vingt six ans, bonne organisation des idées, excellent recul sur le métier, vision mure et réfléchie de l’intérêt des grosses structures comme la notre. Juste un ego à construire une maison autour. Je lui demande ses motivations pour rejoindre la finance, et tout ce qu j’obtiens (sur 3 bonnes minutes) c’est « la meilleure preuve de ma motivation, c’est que je suis devant vous en ce moment » Suis je bête ? Il pourrait être au golf ou en train de faire des ricochets mais pas du tout, le voilà dans mon bureau. Diable, mais recrutons, recrutons.
Si monseigneur veut bien se donner la peine d’entrer. Cette mission est elle du goût de votre majesté, pardon pardon, il manque un zéro au bonus de son altesse ? Une catastrophe à venir, en deux mois il poussait la moitié de l’équipe en sabbatique.
J’ai donc fait un memo, bien léché puisqu’il va probablement être lu par Lui, son oncle, un ou deux secrétaires d’état de divers pays et dans le pire des cas le responsable des services spéciaux avant qu’il ne s’occupe de mon cas. Mais on ne le prend pas.
Pour l'instant.
Belle éducation que tu as??? comment peut-on traiter des bègues de cette façon...
Heuresement que des bègues comme Bayrou, Albert Einstein ,Louis Jouvet ,Roosevelt et j'en passe!!! ont réussis...En esperant que tu cesse d'avoir ton étroitesse d'esprit...
Rédigé par : Anthony | 14 février 2009 à 20:52
mauvaise pioche : c'est moi qui me sentais dépassé par la situation, mais au cas ou ca n'etait pas clair, son begaiement n'a aucunement influé sur la suite de l'entretien.
simplement il etait odieux, et visiblement plus de par son ascendence familiale et les prérogatives qu'il semblait y voir attachées que par son begaiement.
Le truc, c'est juste de se preparer, et de dégager l'emotion ou le quelquonque risque de moquerie durant l'entretien.
Rédigé par : DRH | 18 février 2009 à 12:25
Excellent article sur la problématique du piston !
J'ai récemment découvert votre blog dont je lis les articles avec attention et ce que j'y retrouve par rapport à mon expérience des marchés (debt capt. mkts) est vraiment bien relaté et avec beaucoup d'humour.
Bravo ! C'est un plaisir de vous lire.
Rédigé par : AM | 22 mai 2009 à 12:43
Il y a une douzaine d'année, je reçois un candidat pour un poste de développeur dans une petite société de services informatiques, certes en forte croissance mais très peu connue. Sur CV c'était le candidat parfait, un débutant mais avec un beau diplôme et déjà des compétences techniques recherchées. Dès les premiers mots, je comprends pourquoi il a atterrit chez nous. Il est très très bègue. J'abrège un peu les questions techniques aussi fastidieuses qu'inutiles car il est évident qu'il a un très bon CPU. Le bug vient de son Interface Homme Homme. Je me lance et on traite le sujet. Peut-on espérer une amélioration hors entretien de recrutement ? Légère. Bon, l'embauche me parait possible. Après tout, la majorité de nos développeurs ont une capacité de communication orale et écrite avec les humains inversement proportionnelle à leur capacité de communication avec les machines. Lui au moins saura rédiger. On fait beaucoup de projets au forfait, on peut l'utiliser en back-office. Evidemment, un cas exceptionnel comme celui-ci doit être tranché par le patron (à l'époque on n'a pas encore de RH). Une décision facile à prendre: on voit suffisamment de candidats pour en embaucher qui savent parler, qu'on peut montrer aux clients et vendre en régie. Un peu plus dur à assumer quand on a rencontré ce jeune homme...
Rédigé par : tropgentil | 19 décembre 2009 à 13:58
LE BEGAIEMENT EST UNE MESURE D’ESPACES TEMPS
Par CHRISTIAN BOISARD
"Ancien bègue très profond"
PREAMBULE
Le bégaiement est une mesure d’espaces temps que l’on veut bien s’accorder à soi-même.
Il est le lien entre la pensée et la parole, il doit être identifié à une valeur nominale, qui tout en l’identifiant à la matière visuelle et palpable, devient une mesure de distances.
Ce qui nous démontre, de par cette prise de conscience la valeur d’espace temps entre l’inspiration et l’expiration, ce qui permet en identifiant chaque valeur qui se présente à nous, de se mettre en accord avec soi-même, qui est dans ce cas de figure sa respiration.
Toutes images "même vulgarisées" que l’on identifient à sa parole, permettent psychologiquement, de mettre une valeur entre distance et parole, espaces temps qui nous sont accordés par tout phénomène visuel, objet et respiration, ce qui nous rappelle une valeur empirique ou présente.
Cette valeur, de par sa mesure intemporelle, nous permet de ne pas devancer sa parole par la pensée.
Le bégaiement est comparable à une mesure d’espaces temps que l’on veut bien s’accorder à soi-même.
Il est provoqué par une désynchronisation entre empressement, respiration, gestuel, pensée et parole, il doit être identifié à une valeur nominale, qui pourrait être une matière visuelle et palpable ce qui permettrait d’instaurer une mesure de distances, entre pensée et parole.
Ce qui nous démontre, de par cette prise de conscience la valeur d’espace temps entre l’inspiration et l’expiration, ce qui permet de par cette mesure, d’identifier chaque valeur qui se présente, afin de se mettre en accord avec soi-même, qui est dans ce cas de figure respiration et parole.
Toutes images > que l’on identifient à sa parole, permettent psychologiquement, de mettre une valeur entre distance et parole, espace temps qui nous sont accordés par tout phénomène visuel, objet et respiration, ce qui nous rappelle une valeur empirique ou présente.
Cette valeur, de par sa mesure intemporelle, nous permet de ne pas devancer sa parole par la pensée.
Bien évidemment pour apporter une solution complémentaire et fiable, il est nécessaire d’enseigner des outils de décontractions gestuelles > qui permettent de par des rappels de manière empirique, le mécanisme de sa respiration, afin de pouvoir contrôler chacune de ses syllabes.
On peut constater dans un premier temps que sa respiration n’est pas régulière, des petits à-coups respiratoires apparaissent, identifiables à un empressement sur soi-même.
Il faut savoir que l’être humain utilise environ 40 à 50% de ses facultés intérieures, si demain il décide d’accroître et d’atteindre un quota de réflexions supérieur aux pourcentages cités préalablement, il lui faudra dans un premier temps, analyser,chercher et comprendre tout ce qui existe et se passe en lui et autour de lui.
Personne ne réfléchit de la même façon, on pense, on réagit et interpelle,d’après ses propres vécus, on se sert uniquement de l’empirique des images et des situations que l’on a assimilé et emmagasiné durant toute son existence, nous pouvons donc en conclure que toutes prises de paroles, et actes, sont le reflet des images de notre propre passé.
Bien sûr on ne peut pas tout comprendre, ni refaire le monde, combien de jeux de cartes ont refait le monde ?
Combien de pendules ont essayé d’attirer tous les mystères au bout d’un fil magnétisé ?
Après tout, il suffit de penser, pour deviner la vérité. Il faut savoir que tout est en soi.
On ressent des choses qu’on ne s’explique pas.
L’esprit est un grand jardin de fleurs, si l’on cueille chaque fleur une à une, on s’aperçoit que l’espace - temps entre le geste et l’acte, nous donne la distance nécessaire à la réflexion du soi même.
Pourtant nous essayons, nous cherchons cette petite lueur qui peut-être un jour nous dirigera vers le tracé de la vérité sur notre bégaiement, que l'on veut atteindre, souvent en vain, car l’être humain est trop individualiste pour cela.
En règle générale,
l'être humain est uniquement acteur de lui-même, il joue sont propre rôle.
Bien évidemment pour apporter une solution complémentaire et fiable, il est nécessaire d’enseigner des outils de décontractions gestuelles "contrôles de tous les muscles qui pourraient être bloqués" qui permettent de par des rappels de manière empirique, le mécanisme de sa respiration, afin de pouvoir contrôler chacune de ses syllabes.
Un bègue respire uniquement par nécessité, il est en permanence en apnée, ce qui incontournablement le plonge sans arrêt en état de fatigue.
Toutes les prises de parole qu’il prend se font en fin d’expiration et non en début d’expiration, ce qui explique le manque d’espace-temps entre l’inspiration, <> et l’expiration<>.
Par faute de ce manque de prise de conscience d’espace-temps entre la pensée et la parole, il laisse aller son empressement de vouloir dire sa phrase très vite en apnée, de peur de chuter en plein milieu de son énoncé.
Il faut savoir qu’un bègue est doté à la naissance d’hypersensibilité, voir émotivité, ce qui le plonge dans une réceptivité très détaillée des états d’humeur et aspects psychologiques des personnes qui l’approche.
Il prend sans exception toutes les choses à cœur, même les moindres détails, situations, sa réceptivité est en permanence très développée, très présente.
Le bégaiement apparaît fréquemment vers l’âge de 3 ans de façon presque insignifiante.
Il est perceptif sous forme de lenteur verbale, de récapitulatifs de syllabes, on pense que l’enfant recherche ses mots.
Le bégaiement se décèle au fil du temps de par des pincements et des tremblements plus ou moins prononcés des lèvres, des clignotements des yeux.
L’évolution se remarque ensuite par des piétinements qui apparaissent lorsqu’il veut prendre la parole, "il cherche des moyens gestuels d’appuis pour l’aider à décrocher ses syllabes".
LE BEGAIEMENT ET L’ESPRIT
On peut constater que le bégaiement est sujet à quelques dominations de l’esprit, comme au réveil avant de prendre conscience de soi-même.
Dans ce cas de figure l’esprit est dans le domaine de l’inconscience, ce qui entraîne à dire que le conscient n’a pas encore reçu l’information que le sujet est bègue, donc aucune gêne immédiate et apparente. Au fil des minutes, l’esprit se réveil, l’information du bégaiement suit alors son acheminement vers le subconscient qui dirige la gêne vers le conscient qui lui par habitude restaure toutes les données intérieures requises. On peut en déduire que tout parasite involontaire peut tomber dans le domaine de l’oubli, à condition que l’inconscient et le subconscient rejettent l’information soumise par le conscient.
Généralement une gêne même quelconque, au fil du temps tombe dans le domaine de l’habitude, qui est gérée par le subconscient et le conscient .
De ce fait il est très difficile même au moyen de thérapies de voyages intérieurs, d’oublier le temporaire et d’inculquer une règle permanente d’effacement d’une gêne quotidienne, sauf si l’inconscient subit un traumatisme amnésique, qui entraînerait le conscient de la gêne vers l’inconscient qui deviendrait le seuil du sommeil au réveil.
Certaines méthodes comme l’hypnose et l’auto hypnose peuvent gérer partiellement un trouble, ce qui bien sûr involontairement entraîne d’autres déséquilibres du comportement, sensation d’être ailleurs, bien être, oubli de certains points et repères sensibles de soi-même.
Cette thérapie n’est pas négligeable, à condition de l’inculquer avec l’aide de méthodes spécifiques à la gêne que l’on prétend vouloir faire disparaître.
Tout avenant à un sommeil de relaxation factice de repos et de réparation regroupe plusieurs facteurs, donc il est nécessaire d’accoupler l’handicap à éliminer à un objet qui aurait pour mission de par sa forme et sa couleur, de faire régresser le parasite vers l’inculcation de disparition soumise.
L’ESPRIT ET LA MATIERE
L’esprit est une pensée et un rêve imaginaire non palpables, tandis que l’objet est une matière palpable.
Cette matière palpable peut être accouplée à l’esprit à condition de créer des repaires, comme on pourrait le faire, par exemple avec des dominos que l’on déplacerait selon la figure que l’on veut obtenir. La matière est objet, elle est immédiatement reconnue par l’empirique du déjà touché et du virtuel visuel.
Par définition on peut en convenir qu’en ce qui concerne le bégaiement, il est judicieux de le confondre avec une matière palpable préalablement reconnue et inculquée à l’esprit.
LE BEGAIEMENT ET LA NERVOSITE
Le bégaiement est un empressement verbal et non comme on pourrait le penser une nervosité perpétuelle, par contre, il peut entraîner une certaine nervosité, de par la difficulté permanente de l’instabilité de son élocution.
Pour de plus amples informations vous pouvez joindre Christian Boisard 06 32 37 75 57
Très cordialement
CHRISTIAN BOISARD
Président Fondateur
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Rédigé par : Christian Boisard | 29 décembre 2009 à 06:17