« Bonjour, Sophie. Excusez-moi de vous embêter avec mes problèmes, je sais que vous avez largement de quoi remplir vos journées. Juste, je faisais le ménage dans mes mails et j'en ai découvert des bizarres de la part de mes deux harceleurs. Vous pourrez constater dans le premier mail que j'avais informé tous les membres de mon équipe de mes congés du 3 au 13 juin et que j'avais eu l'accord du chef Robert. Et vous verrez dans le mail de Ramirez des propos mensongers (c'est une de ses habitudes, mais quand même), non seulement sur mon absence de juin, mais surtout sur le fait que j'aurais fermé les armoires à clé et emporté les clés.
Le seul meuble que je ferme à clé le soir c'est un petit meuble d'appoint dans lequel il y a mes affaires personnelles : dictionnaire, parapluie, médicaments, bouteilles d'eau, documents que j'ai établis ou qu'on m'a donnés lors de stages, courriers personnels, lingettes, embauchoirs ...). Toutes les armoires contenant ce qui appartient à XXX et au groupe Pavé & Macadam non seulement ne sont jamais fermées à clé, mais ont les clés dans les serrures correspondantes. Idem pour les tiroirs de mon bureau. Et c'est ainsi depuis que je suis installée dans ce local. J'ai vu aussi que Ramirez demandait qu'on transmette à Paulette, l'intérimaire, mes codes informatiques. Il sait parfaitement qu'ils sont sur un post-it collé sur le bord de mon écran, ce qui n'est pas du tout recommandé mais que j'avais fait à son intention il y a bien longtemps quand il m'avait dit qu'il avait besoin de consulter des documents dans mon ordinateur quelquefois après mon départ le soir. J'ai vu également qu'il demandait qu'on donne mon code d'accès Internet à l'intérimaire, ce qui est formellement interdit dans le règlement intérieur. Tout ça pour vous dire de faire très attention à leurs demandes infondées, et d'éviter de perdre du temps à ameuter tous les services techniques pour ouvrir des portes ouvertes et chercher des documents de travail qui sont à portée de leurs mains. Ayant une imprimante réseau dans mon bureau, j'ai même collé sur la porte le n° de code pour l'ouvrir et permettre aux collaborateurs de l'étage, y compris aux stagiaires qui en sont informés, de récupérer leurs impressions. Ceci dès mon installation dans ce bureau. Encore une fois, pardonnez-moi de vous ennuyer avec tout ça, c'est juste dans le but qu'on ne vous fasse pas perdre de temps avec des problèmes imaginaires lors de mes prochaines vacances, voire mon prochain jour de RTT. Et tant qu'à me défendre de leurs accusations mensongères, si un jour vous vous étonnez qu'ils ne prennent jamais de congés, j'espère qu'ils n'auront pas le toupet de répondre que c'est un oubli de ma part : ce sont eux qui me demandent de ne pas les déclarer. Et si vous pensez que mon mail (qui est aussi un droit de réponse) puisse intéresser quelqu'un, je vous laisse de soin de le communiquer à qui vous jugerez utile. J'ai pensé un moment mettre ces Messieurs en copie, voire aussi M. Larbitre, mais je ne veux pas rallumer une polémique dépassée. Très cordialement.
Bernadette
Bien entendu, tout est vrai, rien d’imaginé la dedans. Je n’ai changé que les patronymes. Ma muse… Bernadette revient. Elle n’est pas contente. Elle est même très très colère. Bonne chance messieurs, votre Némésis a finalement enfilé une jupe culotte pardessus sa gaine chair, égalisé sa moustache au sécateur, et chaussé une paire de scholl de combat.
Elle est prête.
Elle va s’asseoir sur vos visages en beuglant à la mort sa haine de l’autre et son goût pour les 35 heures par semestre.
Oh Banquier déshumanisé,
Petit Newton bien étriqué
Prépare toi à rencontrer
Ta destinée.
Le fruit véreux le plus pourri
De l’arbre immense qui te nourrit
Va maculer ton gilet mauve,
Ton crâne chauve.
Quintessence de la pomme blette
Bernie est rentrée qui te guette
Son agrafeuse et ses crayons
Te détruiront.
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