Paul est trader depuis dix ans. Centralien issu d’un milieu modeste, il a su plier l’échine quand il le fallait, ouvrir sa grande bouche aux moments opportuns et faire preuve de compétences techniques à une époque ou les polytechniciens n’avaient pas encore envahi l’espace vital des salles de marché.
Régnait alors une caste d’ancien du Pit (fosse en anglais, le marché à la criée) dont les personnalités fortes en gueules et les gros testicules faisaient office de compétence. Cette brochette d’olibrius avait fini par se diluer dans l’industrialisation des salles de marchés, et dix ans après le passage de la criée à l’électronique
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